A propos des œuvres d’Eric Prodhon

Publié le par Prodhon Eric

A travers nos rencontres, le flot de la vie offre à explorer diverses réalités du monde. Certains carrefours révélés par l’élan de l’instinct donnent accès à des paysages forts d’une nouvelle profondeur de perception, paraissant resurgir des méandres de la mémoire ancestrale de l’humanité.

Par delà les époques et les cultures qu’elles engendrent, les peuples sont amenés à se rejoindre à travers l’expression d’abstractions tenant au domaine artistique. Cette aspiration est rendue possible dès lors que le raisonnement relâche son emprise sur l’interprétation frontale des aspects manifestés par notre environnement immédiat. L’Esprit en chaque chose peut alors reprendre ses droits.


Au cœur de constructions en puzzle, percent des motifs récurrents représentant les clés de voute sous-tendant l’organisation de la vie même, matérialisation des divers chemins suivis par les forces primordiales.

Les apparats de la fécondité, matrice originelle, sont dévoilés en hymne aux attributs maternels, enfantant forcément de prime abord des créatures de nature monstrueuse car inachevée, mais en voie de devenir au travers d’un élan vertigineux.

La peinture a cette capacité de pouvoir capter ce potentiel énergétique paré de mystère, qui couve au-dedans de toute forme de vie, qu’il s’agisse du règne animal, végétal ou minéral.

L’interconnexion des motifs répétitifs tend vers l’infini d’un univers approché par l’angle de sa perpétuelle recherche évolutive, chaque élément jouissant de la liberté d’emprunter un chemin bifurquant, au sein d’un tout participant à un mouvement commun arrêté au stade visualisé par le peintre.

L’apparition grouillante dépouillée qui nous est donnée à voir débouche sur une certaine idée de l’expansion de la vitalité, sous sa forme dévergondée la plus élémentaire.


Au départ l’aspect d’une agitation chaotique d’entrechocs conflictuels, la forme aléatoire tend à aboutir à un état unifié en tant qu’idéal possible, porteur d’un équilibre harmonieux, apaisement ultime. Soient les deux facettes opposées mais néanmoins complémentaires d’une même entité constituée et changeante.

 

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